
Frédéric Morvan, vous êtes aujourd’hui l’un des historiens les plus réputés de Bretagne. C’est par l’histoire que vous en êtes venu à l’écriture ?
Réputé, vous me flattez. Et oui, c’est par l’histoire. On doit écrire beaucoup durant ses études d’histoire, des dissertations en université ; des pages et des pages à l’écrit de l’agrégation et bien sûr des milliers de pages de rédaction lorsque l’on réalise sa thèse de doctorat.
Quels sont vos thèmes de prédilection ?
Je m’occupe de la noblesse, de la féodalité, de généalogies, de réseaux et de systèmes. Mais je préfère l’étude des personnages à l’étude des structures. Je suis un vrai fan des notices biographiques wikipédia. Surtout depuis que google chrome permet de traduire en quelques secondes les notices en langues étrangères et qu’il y a des références.
Quels sont vos liens avec la Bretagne ?
Je suis breton par ma mère et par mon père. Mon père est cornouaillais par son père (de Pleyben) et léonard par sa mère (de Guimiliau). Ma mère est née dans la maison où je réside aujourd’hui, à Porspoder.
Quel est votre dernier ouvrage ? Pouvez-vous nous le présenter en quelques lignes ?
Mon dernier ouvrage est la biographie de Bertrand Du Guesclin qui a été publiée chez Fayard. J’ai voulu réaliser un travail différent, le plus proche de la réalité en faisant la synthèses des informations provenant des documents que j’ai compulsés et que mon ami et directeur de thèse Michael Jones m’a transmis. Mon but est de révéler un homme entre tradition, issu d’une grande famille féodale, seigneur, comte et duc plusieurs fois, fidèle vassal, et la modernité, chef de mercenaires, homme d’argent usant de méthodes militaires nouvelles assez lointaine des valeurs de la féodalité véhiculées par le roman arthurien.